Le cri de la tomate

Il y avait la Vache qui Rit, découvrez la Tomate qui Crie.

Découvrez l’incroyable vérité à propos du cri de la tomate, mis en évidence par des chercheurs de l’Université de Tel Aviv dans un article paru en mars 2023.

« Sounds emitted by plants under stress are airborne and informative » Cell, 30 mars 2023

Ça vous a plu ?

Pour d’autres histoires incroyables d’ici et d’ailleurs, farfouillez mon blog, j’en suis friande !

La dévoreuse de moutons

Cette histoire incroyable de plante carnivore-mais-pas-vraiment m’a été racontée cet été au Jardin des Méditerannées au Rayol-Canadel (une visite que je recommande chaudement si vous passez dans le coin).

Ça vous a plu ?

Pour d’autres histoires incroyables d’ici et d’ailleurs, farfouillez mon blog, j’en suis friande !

Les différents types de vaccins expliqués en toute simplicité

Titres alternatifs :

La suisse raconte le vaccin

Ne tirez pas sur le (ARN) messager

Le vaccin expliqués aux personnes âgées (vous l’avez?)

Version texte du parchemin ci dessus

Quelqu’un va-t-il clairement m’expliquer comment fonctionne ce fichu vaccin ARN?

Oui je vais le faire.

Mais avant toute chose, AVERTISSEMENT :

Ceci n’est PAS un plaidoyer pour, ou contre, le vaccin ARN m. Ceci a uniquement pour but de permettre à chacun d’y voir clair et de se forger sa propre opinion.

OK? C’est parti.

Avant de se lancer tête baissée dans le vif du sujet, un petit point biologie cellulaire.

Eeeeh oui les amis, on a rien sans rien.

Une cellule c’est ça :

Ceci n’est pas un avocat.

Notre matériel génétique (= ADN) est contenu dans le noyau de la cellule.(On le représente généralement sous la forme de chromosomes, mais la plupart du temps il ressemble à ce joyeux gloubi boulga).

L’adn, on le connait bien, c’est cette hélice double brin,

qui, si on zoom un peu, est une succession ordonnée de bases azotée (Thymine, Adénine, Guanine, et Cytosine). Les deux brins sont complémentaires et un A s’accorde TOUJOURS avec un T et un C TOUJOURS avec un G. Toujours.

L’adn est une succession de gènes qui vont chacun coder pour une de vos fonctions ou caractéristiques.

QUI pour la couleur de vos yeux

QUI pour la forme de votre orteil

QUI pour votre gout prononcé pour la soupe aux choux

Ou encore pour la fabrication de protéines diverses et variées, nécessaires au bon fonctionnement de votre organisme.

Attention on reste concentrés, C’EST LA QUE CA SE JOUE !

(ça va aller).

Prenons un exemple. Vous êtes confortablement installé(e) dans un fauteuil de qualité, dégustant un breuvage de qualité,

Prenons un exemple. Vous êtes confortablement installé(e) dans un fauteuil de qualité, avec un breuvage de qualité, devant un film de qualité (et votre chat ne vient même pas vraiment vous embêter).

C’en est trop (de bonheur) pour votre cerveau, qui envoie à vos cellules le message de produire de l’ocytocine (hormone du bien être)

PS : une hormone est une protéine (c’est important pour la suite)

Voici alors ce qu’il ce passe alors dans la cellule :

Le portion d’adn (= le gène, pour ceux qui suivent) qui détient la recette de l’ocytocine, est copiée sous forme d’arn messager.

La recette, ainsi copiée, est envoyée hors du noyau, dans le cytoplasme, et plus précisément en direction des ribosomes, sortes de mini usines à protéines.

Les protéines peuvent être vues comme des colliers de perles, sur lesquelles sont enfilés des acides aminés aux noms très mignons.

Il en existe 20 différents, et leur ordre spécifique détermine la forme et le rôle de la protéine qu’ils constituent.

Le mode d’emploi est simple : 3 bases azotées successives sur le brin d’arn m codent pour un acide aminé.

Mise en situation :

L’arn m est ensuite détruit, il a rempli son rôle de…

de…?

De messager. Bien.

Clôture du point biologie cellulaire.

Nous sommes désormais super-armés pour entrer dans le vif du sujet.

Voici notre virus.

Et bien figurez-vous que les petits picos là, c’est pas juste pour décorer. Ce sont des proteines. Des protéines spécifiques à ce virus. Sa carte d’identité en quelques sortes.

1 – Fonctionnement des vaccins comme on les connait depuis ce bon vieux pasteur :

un virus un peu fatigué (ou incapable de se reproduire) est injecté dans nos cellules. La brigade des anticorps s’agite, lui prends ses empruntes et le renvoie chez mémé.

(je saaaaaaaaaaais qu’un virus n’a ni oeil ni pieds, c’est pour vous maintenir en alerte)

Si d’aventure le dit virus osait repointer le bout de son museau, il serait reçu comme il se doit par une armée archi-prête.

Maintenant :

2- Fonctionnement des vaccins à ARN messager :

Ici changement de stratégie. Aucun virus n’est injecté, on envoie direct aux cellules le petit brin d’ARN qui contient la recette pour fabriquer LA protéine identité du virus visé.

L’ARN rejoint les ribosomes, délivre son message, et la protéine est fabriquée par nos propre cellules.

La brigade des anticorps joue son rôle, comme précédemment.

Et voila le travail.

Ce que je sais d’autre aujourd’hui (mai 2021) :

  • Les vaccins ARN se conservent à -80°C
  • Les vaccins ARN sont injectés dans de petites capsules lipidiques
  • Les vaccins type « Pasteur » sont stabilisés dans des adjuvants pouvant être responsables d’effets secondaires
  • Les premiers essais cliniques des vaccins ARN datent de mars 2020

Et maintenant, je vous laisse vous dépatouiller avec ça, et votre esprit critique !

à la prochaine !

Pour plus d’information, n’hésitez pas à me contacter ici 

https://cleo-illustration.fr/index.php/2021/05/20/530/

Mary Anning (Mother of Dinosaures)

J’espère que l’histoire singulière de Mary Anning vous aura plu, et inspiré.

Voici la liste des sources dont je me suis servie et inspirée pour crée cette courte biographie de Mary Anning :
Voici le texte en version…eh bien… texte. Si besoin 🙂

Notre histoire débute en 1799 à Lyme Regis, Dorset, Angleterre.
Nous sommes en Mai. Les calmes ruelles sont secouées par un cri puissant. Le monde vient d’accueillir Mary Anning. Elle a des choses à dire. Le monde à découvrir !

Mary grandit dans une (très) modeste maison, entourée de sa mère Molly, de son père Richard, et de son frère Jo. Ses parents ont eu entre 9 et 10 enfants, mais seuls Jo et Mary ont survecu. (Note : bilan mitigé, même pour l’époque).
Richard est ébéninste, mais il vend également des fossiles (ou « curiosa ») aus touristes pour mettre un peu de beurre dans les épinards.
Aussi, très vite, Mary abandonne l’école pour assister son père. A quoi bon s’embêter de toute façon? Sa voie est toute tracée : elle est chasseuse de fossiles !
L’avantage pour la famille Anning, c’est que Mary possède un genre de super-pouvoir (que d’aucun – un tantinet sceptiques – appellerons « l’entrainement »). Quand le commun des mortels voit ça : « des… cailloux? », Mary, elle, voit ça : « ammonites, belemnites… »
Et il faut reconnaitre que pour les affaires, c’est bien pratique.
En 1810, Richard Anning meurt de la tuberculose. (Une révérence assez commune pour l’époque). C’est désormais aux enfants de faire tourner la boutique.

1811. Mary a douze ans.

Une nuit, une violente tempère secoue Lyme Regis.
Une tempête, c’est bien souvent une excellente nouvelle pour les chercheurs de fossiles.
Glissements de terrains + érosion de la falaise = nouveaux trésors sur la plage. (Presque toujours).
Le lendemain, en allant explorer la côte, Mary et son frère Jo découvrent un drôle de crâne… comme fondu dans la falaise.
A quel étrange animal peut il bien appartenir? Un crocodile peut-être…? (Jugez plutôt). Le crâne découvert par Mary et Jo, et à titre de comparaison, un crâne de croco. Non, hein?

Mais alors?

C’est quoi?

Quelques mois plus tard, Mary découvre le reste du squelette. Il lui faut des semaines pour le dégager sans l’abimer. Il fait 5 m de long.
Et une fois reconstitué en entier sur la table de la cuisine des Anning (c’est Molly qui doit être contente), il ressemble à ça :

En 1818, un scientifique parvient enfin à identifier la bête.

Il s’agit d’un Ichtyosaure. (Cette espère avait déjà été identifiée en 1699 au pays de Galles à partir de fragments, mais le specimen de Mary est le premier à être retrouvé entier).
Et surtout, personne (PERSONNE) n’en a jamais croisé un vivant !
Pour se faire une idée, on sait aujourd’hui qu’un Ichtyosaure ressemblerait grosso modo à ça :

Un genre de gros dauphin en fait.
Mais pas vraiment non plus.

George Cuvier (célèbre anatomiste français) suit l’affaire avec attention. Mais il est d’abord sceptique.
Est-on certains que ce squelette est un vrai? Qu’il n’a pas été reconstitué à partir d’os provenant de plusieurs espèces?
Puis, il avance la théorie REVOLUTIONNAIRE que l’Ichytosaure a probablement…. DISPARU !

Les bonnes gens s’insurgent :
« M’enfin, cette affaire est tout bonnement incroyable ! Pourquoi trouve-t-on des fossiles d’espèces que personne n’a jamais vu ? »
« Certes, le déluge a fait des victimes, mais l’œuvre divine est parfaite ! Dieu ayant tout réussi du premier coup, pourquoi diantre aurait-il laissé disparaitre certaines de ses créations? C’est absurde ! »
« Oserait-on avancer une théorie selon laquelle il y aurait eu une sorte de… d’évolution ?! »

Point contexte (pour les jeunes).

A cette époque, Darwin a 9 ans. Il n’a pas encore eu le temps de fourrer son nez dans l’histoire de la création. On pense alors que la terre a 6000 ans (à une vache près). Et PERSONNE n’a jamais entendu parler des dinosaures !

Pendant que Cuvier se débat avec son intuition, un collectionneur aisé, Thomas Birch, s’intéresse de près à Mary et à ses découvertes. Il organise même une vente aux enchères de fossiles de sa propres collection dont il remet la recette à la famille Anning. (Et on le remercie bien).
Cette généreuse donation permet à Mary de poursuivre ses recherches. Seule. Son frère est devenu tapissier.

En 1823 BIM ! Autre découverte !

Un squelette de 3m, quasi intact. Encore un spécimen étonnant… Il a d’immenses nageoires, et un très long cou. On dirait une sorte de grosse tortue. Mais, une fois encore, pas vraiment.
On lui donne un petit nom : Plesiosaure.
Cuvier voit là une preuve supplémentaire étayant sa théorie farfelue. « Une bien belle victoire de la science sur la religion ! »

Puis, en 1828, rebelote ! Mary met encore la main sur un petit nouveau ! Petit cou, grosse tête, dents pointues, et deux ailes. (Celui là non plus, on aurait pas pu l’inventer !) Mary vient de découvrir un Ptérosaure (ou ptérodactyle). Il est exposé au British Museum.

Les découvertes de Mary Anning ont été les premières preuves que des espèces ayant vécu il y a bien longtemps, ont depuis disparu. (et accessoirement, que la terre a un peu plus de 6000 ans).

En résumé : Pas de Mary –> pas de dinosaures –> pas de jurassic parc –> pas de pop corn (exemple d’un lien direct de cause à effet) (on la remercie donc chaleureusement).
En 1847, Mary meurt d’un cancer du sein. Quelques mois avant sa mort, elle avait été élue membre honoraire de la Geological Society of London, alors même que le sexisme de l’époque y interdisait l’élection de femmes.
Et oui, en tant que femme, d’extraction très modeste, Mary a su déjouer bien des conventions. Car à cette époque, la science était réservée aux hommes, et aux hommes de bonne famille par dessus le marché !
Sacrée Mary !

Mais au fait (me demanderez vous), comment Mary Anning fait elle pour trouver autant de fossiles?

Alors que je vous parie ma banane que vous n’avez jamais mis la main sur l’ombre d’une demie-ammonite en batifolant sur la plage (bien observé).

Point Géologie.
Lyme Regis se situe le long de ce qu’on l’on appelle aujourd’hui la « Jurassic Coast ». En effet, la ville est bordée de grandes falaises, inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO (quand même !) et dont les couches sédimentaires datent du Jurassique. Et plus précisément du Lias. Et plus précisément de l’hettangien.
On se pose deux minutes pour décortiquer?
Le jurassique est une période géologique qui s’étend de -201,3 à -145 millions d’années.
Le Lias est la dénomination internationale du jurassique inferieur (soit du début du jurassique)
L’hettangien est le premier étage stratigraphique du Lias.
(Les dinosaure ont vécu avant, pendant et après le jurassique)
Le site de Lyme Regis est d’autant plus précieux que les fossiles de qualité de cette époque sont rares.

Alors, on va se promener?

Pour plus d’information, n’hésitez pas à me contacter ici 🙂